Participation du Collège militaire royal du Canada à une veillée nationale à la mémoire des victimes de la tuerie de Polytechnique

2019-12-09

Le 6 décembre 2019, des étudiants du CMR et des membres du personnel, du corps professoral et de la collectivité de Kingston se sont rassemblés lors d’une veillée solennelle tenue au CMR, dans le but de rendre hommage aux quatorze femmes assassinées le 6 décembre 1989, à l’École Polytechnique de Montréal. Photos : Cpl Brandon James Liddy - Affaires publiques du CMR

Le 6 décembre 2019, en soirée, le Collège militaire royal du Canada (CRM) à Kingston (Ontario) s’est joint à treize autres universités canadiennes pour tenir une veillée nationale à la mémoire des quatorze femmes qui ont été tuées ce jour-là, en 1989, à l’École Polytechnique de Montréal.

Durant cette soirée en particulier, le ciel de Kingston était illuminé par un faisceau solitaire provenant du terrain de parade du CMR, dans le cadre d’une cérémonie diffusée en direct par Radio-Canada et la CBC. Le faisceau était l’un des quatorze qui ont été projetés par des universités d’un bout à l’autre du Canada là, et l’ensemble des faisceaux étaient synchronisés avec d’autres faisceaux similaires illuminant le ciel de Montréal, à partir du sommet du mont Royal.

Les autres universités qui ont pris part à la veillée sont l’Université Dalhousie, l’Université Laval, l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, l’Université du Québec à Rimouski, l’Université de Sherbrooke, l’Université de Waterloo, l’Université de Toronto, l’Université McMaster, l’Université d’Ottawa, l’Université du Manitoba, l’Université de l’Alberta, l’Université de la Colombie‑Britannique, l’Université de Moncton.

La veillée nationale, organisée dans le cadre de la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes, visait à rendre hommage aux quatorze femmes qui ont perdu la vie parce qu’elles étaient des femmes. La veillée constituait une occasion de rappeler à la population canadienne que les femmes, au Canada comme ailleurs dans le monde, sont encore victimes de violence en quantités disproportionnées, et ce, tous les jours.

Le 6 décembre chaque année, les drapeaux du CMR sont mis en berne de l’aube au crépuscule, et les semaines qui précèdent, on parsème le campus de rappels de la tragédie. Ces rappels évoquent un peu la tradition qu’ont les militaires de laisser une table vide aux dîners régimentaires en hommage à leurs camarades tombés au champ d’honneur.

« Les femmes de l’École Polytechnique sont mortes parce que c’étaient des femmes », déclare Mme Erika Behrisch Elce, Ph. D., professeure agrégée du département d’études anglaises du CMR, qui a joué un rôle de premier plan dans l’organisation de commémorations du massacre de Polytechnique au Collège. « Chaque faisceau lumineux est un symbole de la force que nous puisons en nous unissant à tous les établissements postsecondaires du Canada pour défendre les idées et l’essor intellectuel et lutter contre la misogynie, le sexisme et la haine. La coordination des faisceaux, qui représentent chacun une des femmes tuées ce jour-là, nous rappelle non seulement ces femmes, mais également le fait que nous devons travailler ensemble pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe. »

La veillée d’une demi-heure au CMR a rassemblé étudiants et membres du personnel, du corps professoral et de la collectivité. Deux poèmes ont été lus et quatorze élèves-officiers en uniforme se sont avancés à tour de rôle pour lire chacun le nom d’une des victimes. La cérémonie s’est terminée par une minute de silence et de réflexion.

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