Le pilier linguistique/culturel - Rapport Withers

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Rapport au Conseil des Gouverneurs du CMR par le groupe d'étude Withers
Examen du Programme de premier cycle au CMR Excellence équilibrée :
élément moteur des forces armées du Canada à l'aube du nouveau millénaire
4500-240 (ADM (HR-Mil))
Le 24 septembre 1998

Voir p. 62 de 81 de la copie officiele imprimée du rapport

L'effort considérable que le CMR a déployé pour créer un milieu bilingue a eu un succès considérable. Il est bien compris que le leadership militaire dans le contexte canadien exige d'être vraiment bilingue. S'assurer que les diplômés du CMR sont totalement qualifiés à cet égard présente un défi de taille et difficile à relever. Des méthodes comme le programme d'études dans les deux langues et les semaines consacrées en alternance au français et à l'anglais devraient grandement favoriser l'atteinte de l'objectif visé. La dernière méthode est sensée mais on devrait l'appliquer d'une façon plus rigoureuse sous surveillance efficace.

Le groupe d'étude a pris connaissance de secteurs problèmes au chapitre de la motivation des élèves-officiers, des mesures incitatives de l'institution, d'une certaine faiblesse du corps professoral et de l'absence de progrès relativement à l'amélioration de la structure des cours dans les deux langues.

Un des grands problèmes relevés dans l'ensemble du système est lié au programme d'enseignement des langues secondes durant l'été à St-Jean. Il a été largement critiqué tant par les francophones que par les anglophones qui jugent qu'il manque de «  sérieux » , que les périodes qui y sont consacrées sont brèves, qu'il n'est pas très exigeant et que l'enseignement y est de piètre qualité. Le groupe d'étude n'est pas tout à fait convaincu de la pertinence intrinsèque de la DPS au sein des FC. Cependant, comme dans le cas de l'enseignement général dont il est question précédemment, le projet touchant la DPS en ce qui concerne l'enseignement des langues est douteux. Il faut beaucoup plus de discipline, de rigueur et de sérieux.

On sait pertinemment qu'il existe des programmes d'enseignement des langues qui portent fruit lorsqu'on y applique la discipline et la rigueur requises, comme c'est le cas au Québec dans des endroits comme l'Université Laval.

Au Collège même, on doit fixer des jalons dès le départ afin de contrôler les connaissances acquises en langue seconde. De plus, on devrait pouvoir accorder des crédits pour leurs efforts aux élèves-officiers qui se démarquent nettement des autres en leur faisant subir des examens plus exigeants. En outre, il faut que le système soit modifié pour permettre aux élèves-officiers d'atteindre au moins une bonne norme passive de bilinguisme à la fin de la troisième année. Ceci permettrait plus de souplesse relativement à la structuration de l'enseignement des langues pour les élèves de quatrième année. Fondamentalement, on ne met pas suffisamment l'accent sur la responsabilité de chacun des élèves-officiers d'atteindre la norme minimale. Les moyens doivent toujours être accessibles, mais les élèves-officiers ont besoin d'une plus grande motivation personnelle pour devenir bilingues, non seulement parce que cela permet d'obtenir un «  crochet » dans la case appropriée en vue de l'obtention du diplôme, mais parce que cela fait partie intégrante de l'ethos militaire qui conditionne leur perfectionnement en tant qu'officiers de carrière et leaders au sein des FC.

Le groupe d'étude recommande ce qui suit :

Recommandation 25 : Rendre le bilinguisme plus réel dans la vie du Collège.

  1. Transférer l'enseignement des langues secondes pour tous les élèves-officiers francophones et autres élèves-officiers au CMR. établir un programme linguistique plus rigoureux à réaliser en huit semaines plutôt qu'en dix, comme c'est le cas présentement, sans réduire les heures de contact;
  2. Faire en sorte que tout l'enseignement des langues secondes destiné aux élèves-officiers anglophones du CMR soit donné à l'université Laval;
  3. Donner tous les cours de quatrième année dans une langue seulement, sans les doubler. Environ la moitié de ces cours devrait être donnée en français, l'autre moitié en anglais. Commentaire : Les étudiants qui suivent les cours de la dernière année dans la langue seconde auraient le droit de subir les examens des majeures et de réaliser des projets dans le cadre des majeures dans leur langue maternelle.
  4. Exiger de tous les membres intéressés du corps professoral de devenir bilingues en moins de cinq ans. Commentaire : Les nouveaux professeurs n'ont pas nécessairement besoin d'être bilingues lorsqu'on a recours à leurs services pour la première fois, mais dans les cas où le bilinguisme n'est pas requis dès le départ, ils auraient cinq ans pour devenir bilingues;
  5. Accorder des crédits aux élèves-officiers qui dépassent les normes linguistiques en leur faisant passer des examens plus exigeants.
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