Faits Saillants – Excellence en Recherche

Excellence en Recherche  - Réacteur Slowpoke-2

Le laboratoire Slowpoke-2 du CMR constitue, au sein du MDN, un centre d’excellence sur les questions nucléaires afin de répondre aux besoins en termes d’opérations, d’éducation et de recherche, le tout dans un environnement classifié. Le réacteur est entré en service en 1985 au CMR Kingston. Depuis lors, il est devenu un outil précieux pour les FAC et pour un large éventail de ministères et de partenaires internationaux. Le réacteur procure au gouvernement du Canada d’importantes capacités puisqu’il contribue à la formation du personnel des FAC, à la disponibilité opérationnelle, à l’expertise du Canada dans les domaines nucléaire et radiologique; cela permet aussi de procéder rapidement à des analyses médico-légales d’ordre environnemental ou nucléaire et de réagir en cas d’urgence nucléaire. Depuis plus de 30 ans, le champ d’application de ce réacteur s’est élargi et il inclut maintenant le soutien de nouveaux besoins opérationnels, la compréhension de nouvelles menaces et la contribution à l’expertise du gouvernement du Canada. Par exemple, ces efforts incluent la recherche sur les armes de destruction massive, la préparation de radio-isotopes pour la formation sur la technologie nucléaire et la présence d’experts pour appuyer la délégation canadienne à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), à Vienne.

Le réacteur contribue également à l’éducation et à la recherche au CMR car il permet aux étudiants de premier cycle et des cycles supérieurs d’acquérir une expérience pratique, sur place. Au CMR, le réacteur est employé comme suit :

  • formation des étudiants de premier cycle et éducation des élèves-officiers du CMR;
  • formation des officiers inscrits aux cycles supérieurs;
  • évaluation non destructive de composants, comme des pièces d’aéronefs en matériaux composites et des impulseurs à cartouches pour s’assurer de leur bon état;
  • surveillance des rayonnements dans le cas de navires à propulsion nucléaire de l’OTAN en visite dans des ports canadiens;
  • développement de petits réacteurs modulaires pour répondre aux besoins en énergie dans des endroits reculés;
  • études sur l’exposition aux rayons cosmiques du personnel navigant des FAC et de l’OTAN;
  • analyse médico-légale de matériaux nucléaires et radiologiques spéciaux illicites.

L’État possède actuellement trois réacteurs : deux aux Laboratoires de Chalk River (LCR) et un au CMR. Toutefois, l’un des deux réacteurs des LCR est réservé aux mesures fondamentales sur la physique des réacteurs tandis que le second, qui servait à épauler l’industrie du CANDU, a été mis hors service le 31 mars 2018. Contrairement à ces deux réacteurs plus puissants et destinés à la recherche, celui du CMR, plus petit, plus simple et plus sûr, offre à l’équipe de la Défense une capacité polyvalente facilement accessible. Comme elles peuvent accéder directement au réacteur, les FAC sont en mesure de mener des recherches classifiées à l’interne, de répondre à des exigences opérationnelles critiques dans le temps ou à développer une expertise dans les domaines nucléaire et radiologique.  Au fil des années, des fonds ont été dépensés judicieusement pour entretenir et améliorer constamment le réacteur (p. ex. remplacement des commandes analogiques par des commandes numériques modernes) et ses possibilités (p. ex. système de comptage des neutrons retardés (DNC), neutronographie et irradiation en piscine) et le tout s’est fait à l’interne et est propre à ce réacteur. La capacité en criminalistique nucléaire développée au CMR permettra aux FAC de jouer un rôle unique en cas d’événement nucléaire/radiologique. Cette capacité n’existe pas ailleurs au Canada. Le système DNC est reconnu comme un outil national important dans la lutte contre le terrorisme.

Excellence en Recherche - Groupe des sciences de l’environnement

Mis sur pied en 1989 au Collège militaire royal du Canada, le Groupe des sciences de l’environnement (GSE) est une équipe multidisciplinaire unique reconnue à l’échelle internationale qui offre son expertise scientifique en gestion de lieux contaminés à des organisations gouvernementales, à des scientifiques, à l’industrie et à des partenaires internationaux. Cette équipe de 75 personnes comprend 38 scientifiques et experts en environnement (dont huit titulaires de Ph.D.) et se spécialise dans l’évaluation et l’assainissement de lieux contaminés, l’évaluation et le contrôle des risques, et elle se concentre sur les lieux isolés ainsi que sur les problèmes/contaminants nouveaux. Les projets ont souvent une grande portée et comprennent un rayonnement et une communication scientifique, surtout dans le cas de populations autochtones. Par exemple, le GSE a assuré le leadership scientifique tout au long du projet de 25 ans et de 575 millions de dollars d’assainissement du réseau d’alerte avancée (DEW). Le GSE a reçu de nombreuses distinctions incluant deux mentions élogieuses du sous-ministre de la Défense nationale pour la création d’un centre d’excellence en recherche sur l’environnement à la réputation internationale et pour la collaboration avec les Inuits et les Premières Nations…ainsi que l’assainissement de lieux contaminés dans l’Arctique.

Faits saillants de projets appliqués 2016-2017 – Depuis le lancement du programme en 2005, le GSE a toujours participé au Plan d’action pour les sites contaminés fédéraux (PASCF) doté d’une enveloppe de 4,5 milliards de dollars. Dans le cadre de cette initiative, le GSE appuie les gardiens de ces sites (p. ex. MDN, Parcs Canada) et les ministères offrant une expertise scientifique (Pêches et Océans Canada, Environnement et Changement climatique Canada, Santé Canada) en développant des approches pratiques et scientifiques valables pour la fermeture d’anciens sites contaminés et la réduction des responsabilités fédérales. En 2016, le GSE a participé à 30 projets relevant du PASCF. Les nouveaux outils employés en 2016 incluaient des techniques de cartographie des contaminants à haute résolution et en temps réel pour développer des modèles de sites plus précis en vue de leur assainissement et de la gestion des risques, ainsi que des études de connectivité des sources dans un milieu de roche fissurée.

Initiatives de recherche 2016-2017 – Grâce au soutien du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) et d’autres organismes subventionnaires, 37 étudiants de cycle supérieur et postdoctoraux et d’agrégés de recherche ont été formés et ont contribué à plusieurs réalisations scientifiques. Cette année, des réalisations ont eu lieu dans le domaine des nouveaux contaminants, incluant l’évaluation, l’analyse et la neutralisation des PFAS (perfluoroalkyles et polyfluoroalkyles). En 2016, le directeur du GSE, M. Kela Weber, Ph.D., a participé à l’organisation d’une université d’été internationale de l’OTAN, à Halifax, en Nouvelle‑Écosse, axée sur les munitions sous-marines, et y a enseigné. Le sort des munitions jetées et abandonnées dans les étendues d’eau est un sujet qui préoccupe de plus en plus de pays dans le monde.  Événements marquants de 2016-2017 :

  • Appui de la 100e opération de déploiement des Forces armées canadiennes.
  • Embauche du 500e professionnel en environnement du GSE.
  • Publication du 900e rapport technique.

Excellence en Recherche - Institut canadien de recherche sur la santé des militaires et des vétérans (ICRSMV)

En 2010, l’Institut canadien de recherche sur la santé des militaires et des vétérans (ICRSMV) était fondé par le CMR et l’Université Queen’s. L’ICRSMV dispose maintenant d’un réseau constitué de plus de 1 700 chercheurs, de 43 universités canadiennes et de 10 sociétés affiliées dans le monde qui ont convenu de collaborer pour répondre aux besoins de la recherche en santé pour les militaires, les vétérans et leurs familles.

Professeur au CMR, Mme Stéphanie Bélanger, Ph.D., est la directrice scientifique associée de l’Institut. Elle s’occupe aussi, sur le webinaire annuel de l’ICRSMV, des questions touchant la santé des militaires, des vétérans et de leurs familles, et ce dans le cadre du programme de maîtrise en administration publique du CMR. En 2017, les étudiants utilisant le webinaire ont profité d’exposés de 18 experts, tout au long du semestre.

La revue officielle de l’ICRSMV, la Journal of Military, Veteran and Family Health (JMVFH), est une revue savante disponible en ligne, en accès ouvert. En 2017, 14 articles ont été publiés dans deux numéros de la RSMVF par 57 auteurs et coauteurs de 29 organisations.

En 2017, l’ICRSMV a été l’hôte du 8e Forum annuel pour la recherche sur la santé des militaires et des vétérans, en partenariat avec les Jeux Invictus de Toronto 2017. L’ICRSMV, partenaire de recherche officiel des Jeux de 2017, fut l’hôte de la conférence de 3 jours, à Toronto, se superposant aux Jeux. Le Forum 2017 de l’ICRSMV regroupait des chercheurs, des cliniciens, des étudiants, des militaires, des vétérans, des premiers intervenants et des représentants de l’industrie dans le but d’échanger des connaissances utiles, d’optimiser le réseautage et d’établir de nouvelles collaborations axées sur des initiatives de recherche pour améliorer la santé et le bien-être des militaires et des vétérans canadiens, sans oublier leurs familles. Pendant la conférence, 173 chercheurs ont présenté 198 exposés sur leurs recherches à plus de 600 délégués.

L’Institute sert de fil conducteur entre la communauté universitaire et les organisations qui financent la recherche. En 2017 seulement, l’ICRSMV a diffusé huit appels de propositions découlant de son marché avec Services publics et Approvisionnement Canada, pour un total de 1,4 million de dollars; les contrats furent accordés à des chercheurs de huit universités. Au cours de la même année, l’ICRSMV a aussi financé sept projets de recherche d’universités canadiennes, en vertu de l’initiative d’analytique avancée, avec IBM, pour une valeur totale de 12 millions de dollars.

ICRSMV : Servir ceux et celles qui nous servent fièrement.

Excellence en Recherche - Laboratoire de sécurité informatique

Le laboratoire de sécurité informatique du CMR, couramment désigné « LSI », est l’un des laboratoires de recherche les plus avancés dans les domaines de l’informatique, des réseaux et de la cybersécurité au Canada. Le LSI fait partie du département de génie électrique et informatique (GEI) du CMR et ses chercheurs collaborent de nombreuses façons avec des collègues d’autres départements du CMR et de bien d’autres universités. Le chercheur principal du LSI est M. Scott Knight, Ph.D.; il a fondé le LSI à la fin des années 1990 après une étroite collaboration avec le Groupe des opérations d’information des Forces canadiennes.

Le LSI regroupe environ 20 chercheurs. M. Knight est épaulé par cinq autres chercheurs, à savoir MM. Sylvain Leblanc, Ph.D., Ron Smith, Ph.D., Greg Phillips, Ph.D., Vincent Roberge, Ph.D. et Brian Lachine, sans oublier un grand nombre d’autres chercheurs et d’étudiants des cycles supérieurs. Les chercheurs du LSI sont fiers de l’applicabilité de leurs travaux en appui du MDN et des FAC. Les partenaires actuels de recherche du LSI incluent l’Aviation royale canadienne (Direction – Navigabilité aérienne et soutien technique), la Marine royale canadienne (Direction – Systèmes de plate-forme navale) et l’Armée canadienne (Direction – État-major du programme d’équipement terrestre), ainsi que le Groupe des opérations d’information des Forces canadiennes et d’autres organisations gouvernementales, comme le Centre d’opérations des réseaux des Forces canadiennes (CORFC), le Centre de la sécurité des télécommunications Canada (CSTC), etc. La collaboration entre le LSI et la Direction du développement de la Force cybernétique (D DF Cyber) des Forces canadiennes, au Quartier général de la Défense nationale, est telle qu’un détachement de quatre personnes de la D DF Cyber est coimplanté avec le LSI au CMR.

Les chercheurs du LSI ont travaillé dans de nombreux domaines traditionnels de la technologie de l’information, comme la détection d’intrusions, la détection et l’analyse de canaux cachés ainsi que l’analyse de la vulnérabilité de protocoles et de systèmes. La recherche visant l’application de concepts de cybersécurité à des plates-formes comme des systèmes d’armes, des aéronefs, des navires et des véhicules terrestres est le plus récent domaine de travail du LSI et les FAC en ont d’ailleurs tiré de grands avantages.

Tous les chercheurs du LSI participent largement au programme de génie informatique du département de GEI, au premier cycle comme aux cycles supérieurs, et le LSI est, à cet égard, le seul moyen d’obtenir, pour les officiers des FAC, la description de spécialité AKQX (Sécurité de réseaux informatiques). Le programme de cours abrégés du LSI, soit des cours de cinq à dix jours s’adressant aux membres des FAC, militaires du rang (MR) comme officiers, ainsi qu’aux employés civils du MDN et d’autres ministères, est offert sur place au CMR Kingston ou à distance, à Ottawa.

Le laboratoire de sécurité informatique du CMR – la recherche au service de la communauté de défense du Canada!

Date de modification